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Le blog de Véronique Blandin
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12 mai 2013

Vingt ans déjà sans toi .... (hommage à mon ami, mon frère de coeur Hervé) et un texte de Victor Hugo ! "Demain dès l'aube " !

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Il y a bientôt vingt ans que tu es loin,
Dans un autre pays, un endroit dont on ne revient jamais !
Tu étais si jeune, tellement heureux !
Père comblé, ta femme Nathalie si gentille,
Tu étais si fier d'avoir enfin trouvé un travail digne,
Toi qui avait tant galéré !
Un jour de janvier 1993, notre amitié est née !
Tu étais comme mon grand-frère et toi, toujours là pour la "ch'tite" comme tu m'appelais !
Que de fous rires, de complicité !
Tu me confiais tant de choses et moi je te racontais tout !
Ton rire chaleureux de l'auvergnat généreux que tu étais ne m'a jamais quitté !
Tes yeux pétillaient toujours, et ton humour au rendez-vous tous les jours !!
Quand on ne se voyait pas, vite fait un petit coup de fil,
Comme un frère qui prend des nouvelles de sa soeur !
A l'époque pas encore internet, ni même de portables ....
Mais ça nous empêchait pas d'être si proches...
Tellement proches !!
La dernière fois où je t'ai vu,
Quelle belle journée, pourtant on a bien bossé à cette ultime formation,
Mais avec toi et nos autres amis de notre petite bande,
On s'entendait comme larrons en foire,
Que même les séances de travail étaient comme des récréations,
A la fin de cette semaine de stage qui concluait notre formation en assurances,
Après le pot de l'amitié tu as du partir.
Tu as planté tes yeux bleus dans les miens en me disant :
"Ne t'inquiétes pas, ça va bien se passer cette prise de fonction dans nos agences,
Même si on est loin géographiquement, hop on s'appelle !
Et puis en septembre on se retrouve pour le séminaire "vente" !"
Tu nous a fait la bise à tous !
Je t'ai accompagné jusqu'à l'ascenseur,
Et une stupide idée que j'ai vite chassée de mon esprit m'a envahie,
Quand tu m'as fait un signe de la main et un clin d'oeil comme tu le faisais tout le temps,
Les portes de l'ascenseur se refermant, j'ai soudain pensé : j'ai l'impression que c'est la derrière fois que je vais le voir !
A cette instant j'avais envie de rappeler l'ascenseur !
Mais je me suis dit quelle idiote, bien sûr qu'on se revoit, bien sûr que c'est une idée stupide ...
Hervé respire la vie !!!!
Et puis on avait tant de projets ....

Mais un matin pluvieux de juin 93,
Je venais d'acquerir ma nouvelle voiture,
Coïncidence sordide .....
Un coup de téléphone qui résonne encore dans ma tête meurtrie...
Comme un jour tu me l'avais dit ; "Tu sais, Véro, si je n'ai pas de musique dans la voiture, ou quelqu'un avec moi j'ai tendance à m'endormir ..."
J'entends la voix de notre collègue et amie qui savait notre complicité si forte,
"Véro, il est arrivé quelque chose à Hervé ...."
J'ai compris ! On venait de m'enfoncer un coup de poignard,
Tu avais eu un accident fatal !

Jamais nous irons ensemble la voir cette finale de la Coupe de France,
Jamais on ira ensemble avec Nathalie et ton garçon découvrir l'océan,
Jamais plus jamais je ne pourrais entendre ton accent chantant qui venait du côté de Riom...

C'est à Mozac désormais que tu reposes,
Sous ce marbre froid qui te ressemble si peux,
Oui, ils l'ont bien mise la photo que tu voulais,

Hervé mon frère, c'est d'une fadeur la vie sans t'entendre,
Les matchs de foot, quand on les regardait toi à Riom et moi à La Charité sur Loire,
Et qu'on s'appelait pour commenter une action ou un but ....
Je l'ai regarde de moins en moins,
Car je ne sais pas avec qui je pourrais partager ces moments,
Nous avions la même maniére de s'enflammer pour un match,
Et quand la Coupe de France pointe son nez,
Je la regarde pour toi mais je ne peux m'empêcher de verser une larme !
Et à la fin de la finale de pointer mon doigt vers le ciel,
On ira jamais ensemble au Stade de France ....

Je ne pourrais jamais t'oublier,
Tu sais j'ai toujours ma vieille voiture achetée le jour de ton départ ...
Jamais je n'oublie ton regard, tes mots, ton rire,
Mon frère tu me manques et aujourd'hui plus que les autres jours .....

Véronique Blandin

Demain, dès l'Aube…

Victor Hugo (1802-1885)

***

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur

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