Eric Holder est un de mes coups de coeur depuis 2012. Il était sélectionné pour le Prix Litter'halles! 

J'ai pu le découvrir avec son recueil : Embrasez Moi de 2011 aux éditions Le Dilettante. Sept histoires qui effectivement m'ont embrasées ! Ce recueil était sélectionné pour le Prix Goncourt de la Nouvelle en 2012 !! 

Extrait du recueil : Embrasez-moi !

"Ce n’était pas la première dispute qui l’opposait à Markus. Elles avaient plutôt lieu en sortant de boîte de nuit. Elles portaient, quand je pouvais traduire, sur une perception différente de l’avenir, dans leur projet commun en France. Si l’on avait prévenu Brigit qu’il consisterait à fumer des joints toute la journée en détestant le genre humain, peut-être aurait-elle hésité. Une fois elle lui avait demandé, en français, « Ce sera toujours comme ça ? » Quand il avait répondu « Oui », j’en avais été moi-même assombri, navré. Elle a enroulé ses bras autour de mon cou en s’essuyant le nez sur la laine de mon pull. Elle me pressait la nuque d’une main, comme si elle avait voulu que je me nettoie, moi aussi, sur son épaule. J’ai posé les miens, de bras, dans son dos, et je l’ai attirée jusqu’à ce que ses seins atteignent ma poitrine, son bassin mon bassin. Nous sommes restés un long moment ainsi. Elle ne pouvait pas ne pas sentir que je bandais. Elle ne se défilait pas...."

L'écriture sensible et adroite d'Eric Holder nous dépeint les sentiments qui nous effleurent tous, un jour ou l'autre ! 

En 1984, il sort un premier recueil de nouvelles : Nouvelles du Nord. Il a écrit de nombreux romans. Trois sont devenus des films : Mademoiselle Chambon, L'homme de chevet et Bienvenue parmi nous.

Son dernier roman de 2015 , La saison de bijoux, nous fait vivre la vie des marchés. 

Laissez-vous tenter par cet auteur passionnant ! 

Véronique Blandin

A mes amis comment leur dire merci ? Pourquoi pas en chanson, en ce dimanche de Pâques !!

A ceux toujours là, quoi qu'il arrive !

A ceux avec qui je vis de belles aventures ....

A ceux un peu loin mais qu'on oublie pas !

A ceux qui sont partis bien vite, quelque part ...

Quelques belles chansons pour vous ...

Et puis, vous le savez chez moi, on ne frappe pas , on entre ...

Il y aura toujours un petit truc à manger, un petit truc à boire,

Et des rires à partager ... et tout ce qui vous fait plaisir

Véronique Blandin

Je me sens très proche de l'oeuvre d'Andrée Chedid. Grande femme auteur de nouvelles notamment, elle obtient le Prix Goncourt de la   Nouvelle en 1979 pour : Les corps et le temps.

Dans ses ouvrages, elle attache une importance essentiel sur la condition humaine et s'interroge sur cette dernière d'une manière subtile et pleine de poésie. Elle évoque aussi souvent ses origines orientales avec une grande sensibilité  et une grande élégance.

Voilà un extrait du début de la nouvelle : Les corps et le temps : 

"LES CORPS ET LE TEMPS

Un jour, l'ennemie… « L'humanité serait maudite si, pour faire preuve de son courage, elle était forcée de tuer éternellement. » Jean JAURÈS.

Un chaud dimanche d'été. Sur plus de deux cents mètres, la chaussée était vide ; elle drainait tout le soleil. Un soleil dru, blanc, qui s'échappait d'un ciel tout aussi blanc. Un chaud dimanche d'été. Une journée pour la plage, pour l'ombre des pins, pour « Bonjour, ça va, comment se portent ta femme, tes enfants, ta mère, ton oncle, viens, entre chez moi prendre une boisson glacée, allons tous ensemble à la mer… » Un jour pour rêver, pour manger sous les arbres, pour s'élancer vers la montagne, pour sentir dans ses poumons l'air qui se rafraîchit à chaque coup de volant. Un temps pour rire, pour se rencontrer, s'aimer. Un temps pour passer le temps. * Sur plus de deux cents mètres, la chaussée est vide. Sauf pour ces deux corps embrassés. Ces deux corps de femmes, couchés sur une nappe de sang qui s'écoule, lentement, et se ramifie sur l'asphalte. Des deux côtés de cette chaussée, des immeubles – gris ou beiges de quatre à six étages, tailladés par des traces de balles – abritent, face à face, des habitants des deux communautés. Ceux-ci, malgré les troubles sanglants, ont pris le risque de ne pas déménager. Ils évitent cependant de se rencontrer, dans la crainte continue d'un affrontement que ne souhaitent ni les uns ni les autres. Les murs couverts d'entailles enserrent des volets clos. Parfois, une croisée s'entrouve ; une tête se penche vers le dehors, mais se retire aussitôt. Ce morceau de chaussée, ce pâté de maisons engourdies, ce faisceau de rayons lumineux braqué sur ces deux corps réunis baignant dans une mare rougeâtre… on dirait une scène de film qui se déroulerait devant un public plongé dans l'ombre. On aurait dit une tragédie surgie de l'imagination, et présentée au même instant sur chaque écran de la planète, si l'action n'avait été propulsée ici – dans ce lieu, à cette heure précise – par ce cri strident d'une des deux femmes hurlant à la mort. À l'écoute, la vieille, n'y tenant plus, s'approche de la fenêtre. C'est l'heure du repas de midi. Toute la famille – ils sont une quinzaine, proches parents et cousins – est rassemblée dans la cuisine, qui donne à l'arrière sur une cour tranquille. Profitant des quelques minutes où elle se trouve seule dans le salon – encombré de matelas à terre, de couvertures, de vêtements de toutes sortes – la vieille tourne doucement la crémone. Elle tire vers l'intérieur le battant de la fenêtre, repousse une des croisées, avance le buste et se penche au-dessus de la chaussée."

Un de ses poèmes les plus connus : 

L’Autre Andrée Chedid

« Je est un autre. » Arthur R.
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Je recherche l’Autre
J’aperçois au loin
La femme que j’ai été
Je discerne ses gestes
Je glisse sur ses défauts
Je pénètre à l’intérieur
D’une conscience évanouie
J’explore son regard
Comme ses nuits
Je dépiste et dénude un ciel
Sans réponse et sans voix
Je parcours d’autres domaines
J’invente mon langage
Et m’évade en Poésie
Retombée sur ma Terre
J’y répète à voix basse
Inventions et souvenirs
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Et je retrouve l’Autre.

Andrée Chedid Poème inédit commandé par le Printemps des Poètes 2008

Véronique Blandin

C'est en découvrant Raymond Carver, dans les années 80, que l'envie d'écrire des nouvelles m'est vraiment venue, enfin je l'analyse ainsi  !!

Je trouve son style magnifique ! De ses recueils je retiens l'art qu'il avait de maîtriser la "brièveté et l'intensité en littérature" comme il le disait lui-même et cet attachement aux gens simples dans le sens pur du terme, des histoires de la vie quotidienne mais non pas banales, des "drames ordinaires" ...  

J'apprécie beaucoup ses recueils comme : Tais-toi, je t'en prie (qui m'évoque  un autre nouvelliste que vous connaissez maintenant sur mon blog, David Thomas, ce dernier très influencé par Raymond Carver, un David Thomas où je retrouve cette même maîtrise de la "brièveté" ... !

Mais aussi : Les Vitamines du Bonheur, et Qu'est-ce que vous voulez voir ? 

Il est aussi l'auteur d'essais, et de poèmes .... 

Extrait des Vitamines du bonheur  : 

 « Je suivis son regard... A côté du vase, sur le napperon, un moulage de dents, les dents les plus tordues et irrégulières que j'aie jamais vues de ma vie. Il n'y avait pas de lèvres sur ce truc affreux, pas de mâchoires, juste des dents en plâtre plantées dans quelque chose qui ressemblait à d'épaisses gencives jaunâtres...

Ca, c'est les dents d'Olla avant qu'on lui mette des appareils, dit Bud à Fran... Ma tête à couper que je ne sais pas pourquoi elle les garde. »
Des dents sur le poste de télévision, un bébé « tellement moche que je ne trouvais rien à dire », des gens très ordinaires, des vies simples et, miracle de l'écriture, le monde s'auréole d'une étrangeté presque métaphysique. Petites joies désolantes, infinie tristesse...

A lire encore et encore, sans modération : Raymond Carver ...

Véronique Blandin

Quel bonheur de le lire ! L'auteur de :  "Une vie", de recueils de nouvelles comme "Le Horla", "Le rosier de Madame Husson", "Contes de la bécasse", ne cesse de me fasciner ! 

Un petit extrait de "Boule de suif", pour vous montrer cette façon de décrire, de faire le portrait de ses personnages ! 

"...La femme, une de celles appelées galantes, était célèbre par son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de Boule de suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme rouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir; et là-dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques...."

Quel style ! 

Je trouve très belles les adaptations  de  ses nouvelles , faites sur France 2 : "Chez Maupassant" !

Véronique Blandin

Au détour de "pages web", j'ai fait une belle découverte ! Un dessinateur de BD, un génie !

Ce luxembourgeois à la retraite, autodidacte (et ça , ça me plaît encore plus !) gagne dans les années 80, des concours de BD avec ces dessins originaux ! 

Si vous ne le connaissez pas, vous ne pourrez qu'adorer ! 

Il dépeint avec finesse le monde ! Les détails les plus infimes sont tellement puissants qu'ils prennent toute la place dans le scénario du dessin ! Quelle poèsie, quelle justesse ! Il est plein d'humour et de sensibilité ! Formidable !! 

Pol Leurs ou comme il signe Poleurs, est mon véritable coup de coeur du moment et je ne m'en lasse pas !! Regardez plutôt ...

Véronique Blandin 

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Un jour tu m'as touché au coeur, 

Je n'ai jamais pu m'éloigner de toi ! 

Et plus le temps passe, 

Plus tu es là à chanter à tout va,

Quoi qu'il se passe, quoi que je fasse,

Plus je vieillis, plus j'ai besoin de toi ... 

J'entends ta musique,

Je voudrais mettre mes mots sur les tiens, 

Tu n'es jamais bien loin ... Jeannot ... 

Véronique Blandin

"...Mourir d'aimer 
Comme on le peut de n'importe quoi 
Abandonner tout derrière soi 
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi 

Tu es le printemps, moi l'automne 
Ton cœur se prend, le mien se donne 
Et ma route est déjà  tracée 
Mourir d'aimer ..."

Charles Aznavour 

Et cette chanson qui résonne !! 

Véronique Blandin

Magnifique chanson sur un thème bien difficile ....  

Crève Misère Georges Chelon par rozenfelds

Véronique Blandin

Véronique Blandin

La saison qui arrive est l'une des plus belles ! A la maison, le violon est présent tout le temps ...

Voilà une jolie manière de commencer cette période avec un festival comme : Le Printemps du Violon ... qui se déroulera du 21 au 27 mars 2016, à Paris !

C'est le grand Anton Martynov qui en est le directeur artistique ...

Ecoutez ...

Véronique Blandin

Je viens d'apprendre aujourd'hui, que le jury des Poèsiades de Bayonne vient de me décerner, le Mérite Poètique pour un de mes textes ! 

Texte que vous avez pu découvrir fin 2015 sur mon blog. Le voilà ci-dessous ! 

Mon texte sera publié en mai 2016 dans un recueil édité par " Train de nuit" !

Remise des prix à Bayonne le 16 avril 2016 !

Je voulais remercier les gens qui me soutiennent et qui arrivent à me donner confiance en moi,  même si c'est loin d'être gagné, et un grand merci au jury des Poèsiades !

Surout, je voudrais dédier ce prix à ma maman ... merci !

Il y a le bruit de l'Océan ...

Il y a le bruit de l'Océan, 

Les vagues du temps, 

Qui m'entrainent inlassablement,

Face aux embruns,

Gouttes salées sur ma peau déposées,

Je t'ai trouvé sur mon chemin,

Il y a le bruit de l'Océan,

Ces tourments envoûtants, 

Qui m'emportent au gré du vent,

Dans ces remous,

Mousseux d'écume folâtre,

Lentement, tu prends ma main,

Il y a le bruit de l'Océan,

Sous mes pieds le sable émouvant,

Qui me caresse délicatement,

Des claques iodées, 

Du fracas incessant,

Je me retrouve dans tes bras, rassurants,

Il y a le bruit de l'Océan,

Avec cet horizon grandissant,

Qui capture mon regard fuyant,

La douceur du soleil levant,

Le chant lointain des sirènes m'attirant,

Tu es là je le sens,

Il y a le bruit de l'Océan, 

Une jolie lueur, 

Qui pointe au firmament,

Rien n'est plus beau, 

Rien n'est plus grand,

Que toi et le bruit de l'Océan....

 Véronique Blandin

Je ne suis plus que vieux morceaux de bois, 

Encore debout mais de guingois,

Il n'y a plus guère que le vent froid,

Qui frappe à coup redoublé sur moi ... 

Je ne suis plus que battants percés,

Laissant crier mes gonds rouillés,

Quand la nuit vient de tomber,

C'est alors que je peux encore rêver...

Je ne suis plus que courant d'air,

Je n'ai plus l'allure fière, 

De ma voisine la porte cochère,

Solide et sûre d'elle, comme j'ai pu l'être naguère ...

Je ne suis plus que claquements étouffés,

Parfois passage secret, dérobé,

Où viennent s'engouffrer,

Des amours clandestins qu'il faut bien cacher ... 

Je ne suis plus que chuchotement,

Juste un entrebâillement, 

Où viennent s'étirer, comme un chat, langoureusement, 

Les rayons du soleil brûlants ... 

Je ne suis plus que charnières grippées,

Le témoin immobile de vos tendres années,

La vieillesse venue inexorablement vous charmer, 

Vous aurez de nouveau l'idée de me pousser .... 

Je ne suis plus qu'une porte oubliée .... 

Véronique Blandin

Dans trois mois aujourd'hui, le dimanche 5 juin 2016, le 5éme salon de la Nouvelle ouvrira ses portes à la salle des fêtes de Decize (58). 

Cette année se sera un événement encore plus important car nous fêterons le 20 ème anniversaire du concours d'Ecrire sous les Halles, concours amateur d'écriture de nouvelles ouvert aux adultes ,aux collégiens, aux lycéens et cette année aux classes de primaire et 6éme, organisé par l'association Lire sous les Halles avec le soutien du Lycée Maurice Genevois.

Les auteurs amateurs ont cette année "planché" sur le thème suivant : Voici la clé ! 

Nous fêterons aussi le 25 ème anniversaire de l'association Lire sous les Halles. 

Pour la 5ème année consécutive, le Prix Litter'halles sera remis à l'un des recueils en lice pour le prix de la ville de Decize. Les lecteurs sont encore plongés dans la lecture des 7 finalistes ! Alors qui sera le successeur de Daniel Cario (Lauréat 2015),Stéphane Monnot (Lauréat 2014), Patrick Da Silva (Lauréat 2013) et Lunatik (Lauréate 2012) ?

Pour rencontrer les auteurs, les éditeurs et assister aux diverses remises de prix, pour partager une journée agréable autour de la Nouvelle, venez nombreux nous retrouver à la salle des fêtes ! 

Plus d'excuses, notez bien la date du dimanche 5 juin 2016 : Salon de la Nouvelle à Decize (58) ! 

Véronique Blandin

La première chose que je vois le matin sur ma table de nuit, le livre de Françoise Sagan : Derrière l'épaule !  Dans ce livre formidable, elle dissèque un à un , ses romans ! Elle explique les circonstances dans lesquelles elle les a pu les écrire  etc ! Belle autobiographie, originale ... 

Petite citation 

"J’ai aimé jusqu’à atteindre la folie, ce que certains appellent la folie mais pour moi c’est la seule façon d’aimer."

Françoise Sagan

Véronique Blandin

Je viens de visionner ce document "Et si on se disait tout" ! 

Grande admiratrice de Serge Gainsbourg, je le suis encore plus en découvrant de telles émissions ! 

Quel génie ! Pour moi ce n'est pas un provocateur, un agitateur , loin de là ! Comment en homme qui avait pour mentor, Chopin, aurait pu être un vulgaire provocateur ? Serge avait des connaissances dans tant de domaines ! Et puis quel musicien .... quel auteur ! 

Il me fait pleurer, rire et son oeuvre est sublime ! 

Il ne se résumait pas à sa Gitane fumante au coin des lèvres, il faut regarder bien au delà ...

Serge un homme, un vrai, attendrissant ! Quand il raconte la raison pour laquelle il porte à la boutonnière la rosette de la Légion d'Honneur, qu'on ne lui a jamais donnée du reste ! Rien qu'en écoutant l'anecdote, on comprend qui était Serge .... 

Ici tout est dit .... 

Tellement belle cette chanson quand il l'a chante lui !!  

Et l'anamour , m'a préférée .... 

Véronique Blandin