2 mai 2019
"Je vais bientôt me quitter." René de Obaldia... (Perles de vie)
Quels jolis mots pour évoquer sa propre mort ! A très vite Monsieur de Obaldia !
Véronique Blandin
Chers lecteurs,
Je vais bientôt me quitter. Oui, disparaître de cette planète. Et il m'est venu à l'idée, encouragé par mon cher éditeur, de rassembler moultes pensées, citations (la plupart méconnues), engrangées tout au long de mon existence, et de vous les léguer en héritage, dans l'espoir que pour vous aussi, elles seront source de réflexions, méditations, voire matière à rire et à pleurer.
« Tout au long de mon existence ». Existence riche en métamorphoses : poètes, romans, théâtre, mémoires (Exobiographie) aussi, de nombreux voyages. Oui, « Monsieur le Comte » a essuyé bien des longitudes et des latitudes.
Mais que ce soit à Ouagadougou, Florence, San Francisco ou Reykjavik, l'homme n'est-il pas soumis à l'incongruité de l'existence et, en fin de compte, infiniment pathétique ?
Certaines des ces citations m'ont bien sûr frappé plus que d'autres. Ainsi, de Fernando Pessoa : « Aujourd'hui, je me sens aussi lucide que si je n'existais pas » ; de Chesterton : « Les anges volent par ce qu'ils se prennent eux-mêmes à la légère » ; de Kafka : « J'ai peu de choses en commun avec moi-même » ; de Nerval : « Je voyage pour vérifier mes songes. »
Aussi, lors de ma réception à l'Académie française où je succédais à Julien Green, j'avais souligné comment celui-ci avait été hanté par le Malin, et m'était revenu à l'esprit le mot merveilleux de Cocteau : « Sans le Diable, Dieu n'aurait jamais atteint le grand public. »
Chers lecteurs, chers obaldiens, à vous, selon vos affinités, vos humeurs, de vous approprier une perle rare.
Je vais maintenant prendre congé de vous non sans vus gratifier cette fois d'un proverbe bantou : « Mon ami n'est pas mort puisque je vis encore. »
Je vais bientôt me quitter. Oui, disparaître de cette planète. Et il m'est venu à l'idée, encouragé par mon cher éditeur, de rassembler moultes pensées, citations (la plupart méconnues), engrangées tout au long de mon existence, et de vous les léguer en héritage, dans l'espoir que pour vous aussi, elles seront source de réflexions, méditations, voire matière à rire et à pleurer.
« Tout au long de mon existence ». Existence riche en métamorphoses : poètes, romans, théâtre, mémoires (Exobiographie) aussi, de nombreux voyages. Oui, « Monsieur le Comte » a essuyé bien des longitudes et des latitudes.
Mais que ce soit à Ouagadougou, Florence, San Francisco ou Reykjavik, l'homme n'est-il pas soumis à l'incongruité de l'existence et, en fin de compte, infiniment pathétique ?
Certaines des ces citations m'ont bien sûr frappé plus que d'autres. Ainsi, de Fernando Pessoa : « Aujourd'hui, je me sens aussi lucide que si je n'existais pas » ; de Chesterton : « Les anges volent par ce qu'ils se prennent eux-mêmes à la légère » ; de Kafka : « J'ai peu de choses en commun avec moi-même » ; de Nerval : « Je voyage pour vérifier mes songes. »
Aussi, lors de ma réception à l'Académie française où je succédais à Julien Green, j'avais souligné comment celui-ci avait été hanté par le Malin, et m'était revenu à l'esprit le mot merveilleux de Cocteau : « Sans le Diable, Dieu n'aurait jamais atteint le grand public. »
Chers lecteurs, chers obaldiens, à vous, selon vos affinités, vos humeurs, de vous approprier une perle rare.
Je vais maintenant prendre congé de vous non sans vus gratifier cette fois d'un proverbe bantou : « Mon ami n'est pas mort puisque je vis encore. »
René de Obaldia ! Perles de vie
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