Un seul instant et il savait.

Elle ? Elle avançait lentement dans ce brouillard infini.

Il a posé ses mains sur les lèvres froides de la belle.

Un frémissement léger parcourt tout son être !

Un seul instant et il savait.

Doucement elle a relevé la tête,

Les yeux toujours fermés de peur d'être trop éblouie !

Et si il la laissait aussi vite qu'il l'avait frôlée ?

Un seul instant et il savait.

Elle osait finalement lui abandonner son corps.

Elle osait enfin ouvrir ses yeux et voir les siens lumineux, si bleus.

Elle était fragile mais entre ses mains elle devenait forte et vivante.

Un seul instant et il l'aimait.

Véronique Blandin

Vendredi soir dans un cadre bucolique, l'Association Lire sous les Halles a présenté le salon de la nouvelle 4éme édition qui se déroulera le dimanche 7 juin 2015 à la salle des fêtes de Decize !!

Les sept finalistes sont désormais présentés et c'est avec une grande impatience que nous attendons tous de connaître le lauréat 2015!

Dans les jours, qui viennent je vais pouvoir vous présenter le programme et les finalistes !

Alors retenez bien la date du dimanche 7 juin 2015 !!

Véronique Blandin 

Edgar Degas est un peintre que j'aime découvrir ! 

Un des plus grands instigateurs du mouvement impressionniste , il ne voulait pas mettre en avant la beauté à tout prix dans ses tableaux mais la vraie vie, des vraies personnages dans leur quotidien ... 

Il n'est pas seulement peintre ! Il sait être sculpteur, et un peu photographe art nouveau vers 1895-1896 ! Malheureusement en 1911, une maladie des yeux aura raison du peintre et il cessera de peindre. 

Il me reste tant à découvrir sur cet artiste !

Véronique Blandin 

Aujourd'hui mon fils va chanter le "Chant des partisans" à Decize pour commémorer le 8 mai 45 ! 

A Decize où mon père minot de 14 ans apprenait que Paris était libérée, que la France enfin pourrait enfin être libre !! 

Je pense aujourd'hui à mes parents qui parlent toujours avec pudeur de cette période qui a marqué leur enfance : diphtérie, rationnement, bombardements, réquisitions et j'en passe !!

Je pense à mon grand-père de coeur, Baptiste Taque, prisonnier pendant 5 ans en Allemagne comme simple soldat. Il a cassé du caillou pendant tout ce temps dans le froid (ce froid qu'il a toujours redouté ensuite), stérilisé par des apprentis sorciers ce qui lui a valu de ne jamais être père mais il a trouvé sur son chemin mon propre père qui est devenu son fils par procuration ... 

Je pense à Lucie son épouse. Je pense à mon grand-père Gilbert réquisitionné à la "kommandantur". A mon grand-père Emile, qui a un peu fait du marché noir et qui fit un mois de prison pour trafic d'essence !! 

Je pense à Yvon Papier , jeune decizois mort à l'âge de 13 ans place Hanoteau en septembre 44 , là où vivait aussi mon père (ils avaient le même âges et mon père aurait pu être à sa place)  : extrait de "Un siècle à Decize " :  Les Allemands déclenchent alors un tir de mitrailleuses, de mortiers et de fusées éclairantes sur la ville. Des obus éclatent près de la place Hanoteau, dans un pâté de maisons appelé "la cour des miracles". Un enfant est tué, Yvon Papier ; il avait treize ans. Une dizaine de personnes sont blessées, dont trois grièvement : Juliette Bonnot, qui a les jambes criblées d'éclats, Jeannine Gouagout-Régnier et Mme Vêvre sont conduites à l'hôpital de Nevers 11 . Un autre tir touche de plein fouet le bâtiment Cliquet, mais les guetteurs ont eu le temps de protéger leurs positions par des colmatages et des sacs de terre." 

Je pense à toutes ces personnes qui ont vécu l'enfer pendant cette longue et terrible guerre : mort au champ d'honneur, mort dans les camps de concentration, mort de maladie, etc 

Je pense aux résistants, à leur courage, à leur abnégations.

Je pense aux "justes" qui ont tant donné...

Je pense que nous avons beaucoup de chance et qu'il ne faut pas oublier ... 

Ce chant des partisans aujourd'hui qui résonnera place du monument aux morts sera très émouvant pour toutes ces raisons ...

Véronique Blandin 

"Suis-je amoureux? - Oui, puisque j'attends." L'autre, lui, n'attend jamais. Parfois, je veux jouer à celui qui n'attend pas; j'essaye de m'occuper ailleurs, d'arriver en retard; mais, à ce jeu, je perds toujours: quoi que je fasse, je me retrouve désoeuvré, exact, voire en avance. L'identité fatale de l'amoureux n'est rien d'autre que: je suis celui qui attend.

Fragments d'un discourt amoureux Roland Barthès

Grand homme que Roland Barthès qui aurait eu 100 ans cette année ! 

Trop vite disparu en 1980, à cause d'un accident alors qu'il se rendait au Collége de France , une camionnette le fauche et il meurt de la suite de ses blessures .... 

Véronique Blandin