Je suis venue te dire que je t'aimais .......
Souvent on dit de toi que tu étais un provocateur, moi je crois que tu étais un homme de coeur !
Tu jouais avec les mots, tu étais un poète et moi je voudrais le chanter à tue-tête.
Tu étais un peintre, un artiste profond, généreux et doué.
Oh oui tellement doué ! Tu poinçonnais les mots comme un joaillier minutieux !
Tu aimais l'amour, les femmes et les belles âmes !
Ton "requiem pour un con" me donne encore des frissons, comme "l' anamour" qui m'émeut si fort !
Tu as fait chanter les femmes de ta vie, tu as fait chanter tes amis !
La musique était un de tes dons, à se demander si Mozart n'était pas réincarné en toi ?
Ta cigarette aux volutes élégantes, indissociable de toi, comme ta barbe que tu gardais,
Comme une bravade face aux regards idiots de ceux qui ne comprennent rien,
Ton petit sourire aux lèvres leur en bouchait un coin !
Tu jouais les voyous, les vielles canailles mais je sais que tu étais un poète, un homme plein de savoirs et d'amour !
T'aurais donné ta chemise ! Ton coeur était percé de part en part, un écorché de la vie qui n'aimait pas les injustices,
Et les politiquement corrects qu'étaient pas très nets ! Je te rassure ils ne le sont toujours pas .....
Ton oeuvre est grande et florissante, à découvrir formidable, quel héritage tu nous a laissé !!
Tu étais un grand, un bon, pas si futile comme beaucoup voudraient le dire de toi !
Quand tu as vu venir la fin, tu es venu t'éteindre doucement au pied de Vézelay.
Ton pote Jules Roy, venez te rendre visite discrétement ! Qui l'aurait cru, dis moi ?
Pour moi tu n'étais pas un provocateur, mais un homme de coeur....
Véronique Blandin