L'insidieuse et l'esprit !
Comme une plume légère,
Comme une bruine presque invisible,
Elle se pose délicatement,
Un beau matin, sans bruit, sans souffle.
On ne la sent pas s'installer,
Insidieuse, mystérieuse.
Puis un jour de faiblesse,
Inopinément, elle décide de se faire plus forte,
Plus insistante, plus agressive.
Elle grignote lentement,
Mais avec assurance et sans indulgence,
Ce qu'on croyait maîtriser le plus !
Elle envahie le moindre dédale de nos artères,
De nos organes les plus complexes.
On l'a sent de moins en moins légère,
De moins en moins délicate.
Ses assauts sont de plus en plus assassins.
Et voilà un matin frileux, elle a gagné la course.
Elle a quitté ce corps,
Le laissant ici sans vie.
Ce corps qui n'avait plus d'armure contre ses blessures,
Contre son venin distillé malicieusement,
Pour ne laisser aucune chance, aucun répit...
Ce corps désormais inerte et froid,
Aux muscles relâchés.
Ce corps désormais marqué,
Par les stigmates des souffrances infligées.
Ce corps n'est désormais plus qu'une enveloppe vide...
L'esprit s'évade,
Lui à son tour, léger et libre.
Il ne fait plus de bruit, plus de souffle.
Mais quelque part il reste vaillant.
Et dans le coeur de ceux qui l'ont connu,
Il reste bien présent !
Cela toute rusée qu'elle est,
Elle ne peut l'achever......
Véronique Blandin