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Le blog de Véronique Blandin
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14 décembre 2014

14 éme jour de l'Avent : Dans les yeux des Compagnons !!

 

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C'était un jour de décembre,
Comme tant d'autres,
Les lumières des villes commençaient à scintiller,
Les badaud pressés plein de paquets sous les bras,
Venaient animer les rues qui sentaient bon le vin chaud et les marrons grillés ...
Toi du haut de tes 8 ans,
Tu commençais d'imaginer le jour,
Où tu allais enfin trouver au pied du sapin,
Le violon tant attendu,
Tu étais loin d'imaginer que tu allais faire le plus beau des cadeaux,
A ceux  à qui on a  tant souvent refusé le plus petit présent ...
Tu allais leur donner du bonheur, de la joie, de l'admiration,
Et que mon coeur de mère serait enfin heureux !
Que ton papa serait fière et ému
Dans ce dépôt chargé de bric et de broc,

Où des objets souvent d'une autre époque attendaient de vivre une seconde vie,
Où la chaleur humaine suffisait à faire monter la température,
Où le mot d'ordre était "Solidarité",
Tu allais arrêter un peu le temps.
Un vieux piano poussiéreux aux touches en ivoire jaunit,
Qui n'avait certainement pas du jouer de belles notes depuis longtemps,
T'ouvrait ses bras toi le petit mélomane en herbe.
Tu ne pouvais résister à son appel.
Tu as effleuré l'instrument encore endolori par les années d'abstinence musicale forcée,
Et de ce piano bien mal accordé sont sortis des notes cristallines et pures
Soudain les acheteurs concentrés, les hésitants , les rêveurs, les pressés, les énervés,
Ont levé les yeux et ont cherché d'où pouvait bien venir cette ritournelle.
Une ritournelle dont ils connaissaient l'air ...
Les Compagnons s'ammassaient autour de toi comme protecteurs te laissant les séduire,
Et moi j'avais reconnu l'instigateur de cet Hymne à la Joie tant entendu à la maison...
Sortant du rayon des livres et autres parchemins crasseux, je venais rejoindre ce public improbable,
Et quelle ne fut pas mon étonnement en voyant ces hommes aux visages marqués par la rue,
Marqués par la vie, marqués par le temps !
Ils étaient là pendus à tes mains agiles.
Tu faisais la joie de  ces hommes qui n'avaient pas reçu un tel bonheur depuis bien longtemps...
On avait l'impression qu'ils redevenaient des enfants !
Leurs joues rougissaient grâce à ta dextérité sur ce clavier grippé,
Et non plus à cause du froid trop souvent ressenti !
Moi tu me donnais des frissons ...
Je ne sais pas ce qui m'a le plus fait monter les larmes,
Si c'est ta façon de jouer,
Ton aisance, ta générosité spontanné,
Où si c'est de voir dans les yeux des Compagnons,
De la joie, du bonheur, des émotions si souvent refoulées ...
Oui c'était le plus beau des cadeaux pour moi :
Ta musique et les yeux des Compagnons de nouveaux éclairés par une lueur d'amour ...

Véronique Blandin

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Commentaires
J
Merci pour ce beau moment d'émotion !
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