Qu'ils soient d'ici ou bien migrants...c'est le même froid qui les attend ....
Il y a encore peu,
Vous leur passiez devant en les ignorants,
Il y a encore peu,
Vous détourniez le regard sans égard à leur désespoirs,
Jamais vous ne vous baissiez pour leur parler un peu,
Jamais un sourire pour ceux qui faisaient tâche à vos yeux ...
Il y a encore peu,
Vous messieurs les "vip", les nantis, vous ne vous souciez pas d'eux,
Il y a encore peu,
Au coin de votre feu, jamais vous ne les aviez invités,
A peine une évocation dans votre "JT" un matin d'hiver comme tant d'autres,
Pour vous donnez bonne conscience un peu avant Noël...
Il y a encore peu,
Vous ne pensiez pas à eux le soir,
Il y a encore peu,
Ils n'étaient rien que des paumés que vous ne vouliez pas fréquenter,
Mais il a suffit que d'autres misères, d'autres sans nom, sans papier,
Viennent envahir vos rues de Calais ou de Paris,
Viennent juste demander à la vie un coin sans guerre, un peu de répit,
Pour que vous souciez soudainement de ceux que vous ne voyez pas avant...
Votre pitié soudaine est provocante, indécente,
Retournez à vos préoccupations futiles,
Les indésirables se débrouilleront sans vos génuflexions stupides,
Ils ne sont pas dupes de votre mascarade...
Il y a encore peu,
Et maintenant,
Qu'ils soient d'ici ou bien migrants,
C'est le même froid qui les attend,
Qu'ils soient d'ici ou bien migrants,
J'ai le coeur assez grand pour qu'ils se sentent encore vivants...
Les sans papier, les sans logements, les sans patrie, les indigents ....
Véronique Blandin