En ce moment on parle beaucoup de cet artiste, acteur américain incontournable, réalisateur etc ! Ce qu'il fait de sa vie (car oui aussi ils ne peuvent s'empêcher de parler de sa vie privée et ça m'agace) ça le regarde : homme à femmes, plusieurs enfants etc etc !

Plusieurs films réalisés par lui ou même en tant qu'acteur sont très beaux : Invictus et One Million dollars baby etc  !

Pour moi si je ne devais en garder qu'un seul : Sur la route de Madison avec la superbe Merryl Streep !! Ce dvd je peux le regarder très souvent !!

Magique histoire ....

Véronique Blandin

L'homme araignée n'est plus ! Il m'a toujours époustouflée ! Quelles performances il avait réalisées !!

C'était au fond de lui un poète s'exprimant ainsi , virevoltant comme un atèle sur les branches des mangroves !

Maintenant il survole les nuages avec la même agilité !!

Véronique Blandin

Oui, au détour d'un rayon, ou plutôt non à l'entrée du supermarché, impossible de les manquer : les bouteilles de Beaujolais nouveau !!

Épicurienne dans l'âme, le Beaujolais nouveau c'est une tradition et puis la vie est courte, et aujourd'hui je trouve une bouteille qui vraiment me tendait les bras !!!

Elle est vraiment faite pour moi ! Jugez plutôt !!

Ceux qui me connaissent bien comprendront tout de suite ! Bonne dégustation à vous tous ! Moi ce soir, je vais savourer et découvrir si cette année on retrouve : le goût de la banane, ou de la framboise ou .... enfin bref un petit instant dégustation avec modération bien sûr !!!!

Vous voyez bien que je ne pouvais pas la laisser dans les rayons .....

Ils n'ont pas poussé le bouchon un peu trop loin ?? Souci du détail ...

Véronique Blandin

Le lac (Lamartine)

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Véronique Blandin

Ce téléfilm de Caroline Huppert (tiré du roman d'André Maurois) est une très belle histoire d'amour ! Histoire où se mélange différents sentiments : la passion, l'amour, la manipulation ! Les personnages sont superbes et romanesques mais tellement vrais ! Ce téléfilm et l'émission qui suivait m'ont donnée envie de lire et de découvrir l'auteur André Maurois !

L'histoire de Climats (ce roman a aussi été adapté en Tunisie sous le titre : Les climats , c'est dire si cette histoire est universelle !)

1934, Philippe a un coup de foudre pour Odile, une ravissante inconnue, et décide immédiatement de l'épouser malgré les réticences de ses parents. Ils auraient préféré pour leur fils unique une belle-fille issue de "leur milieu". Isabelle, par exemple, qu'ils connaissent depuis l'enfance, est la fiancée idéale. Les jeunes mariés, tout à leur passion, connaissent d'abord un bonheur intense. Toute la famille attend un héritier Marcenat, qui, hélas, n'arrive pas. Odile délaisse son couple pour se consacrer au dessin, un talent qui lui vient de son père. Mais n'est-ce pas plutôt sa rencontre avec François Crozant, un artiste au charme étrange, qui détermine Odile à reprendre les cours de dessin ? Philippe, sentant que sa femme lui échappe, devient atrocement jaloux de François. Isabelle, secrètement amoureuse de Philippe, guette son heure...

Extrait : Isabelle la manipulatrice ...

On s'aperçoit (enfin c'est mon ressentit) qu'Odile aimait plus que tout Philippe et malgré tout elle se tourne vers son professeur de dessin sans jamais oublier son premier époux à qui elle n'a pu donner un enfant ! Quand ils peuvent enfin se retrouver, elle apprend qu'Isabelle est enceinte de Philippe !! Odile se suicide en laissant une lettre poignante ... Formidable Odile ....

Véronique Blandin

Le grand-père de ma maman (mon arrière-grand père), Narcisse Artigaut, était dans les tranchées ! Comme ses camarades, il a tout laissé derrière lui pour défendre sa chère patrie ! Il est  revenu comme tant sont revenus : blessés physiquement, moralement, psychologiquement etc Beaucoup n'ont pu revoir leur famille : morts pour la France !!

Narcisse est revenu, Narcisse a survécu mais à quel prix ??? Il n'était plus le même, tout avait changé ! Le monde, sa famille , oui tout était différent et bien sûr lui le premier !! 80 éclats d'obus dans un bras, un oeil de verre ! Oui il a vécu jusqu'en 1934 dans d'atroces douleurs ! Les dernières années d'agonies, il buvait de l'ether pour tenter de calmer le mal qui le rongeait ! Il est évident que je ne l'ai pas connu, mais j'imagine que la plus grande douleur c'était de se sentir diminué, plus tout à fait un homme, et puis avec des images d'horreurs qu'il devait se repasser sans cesse ! Ses copains tombés dvant lui, les cris, la puanteur, les rats tout cela devait bien plus le faire souffrir !!

A toi Narcisse et pour tes camarades aujourd'hui je dis merci !!! Voilà un petit texte, une petite histoire sortie de mon imagination en hommage pour ces grands héros, pour Narcisse !

Ninon a moissonné

"Tu regardais fièrement tes épis de blés presque blonds,
Bientôt tu pourras moissonner et récolter le fruit de ton travail,
Et enfin envisager de demander la main de ta petit Ninon !
Ninon ta belle que tu aimes depuis tout ce temps,
Depuis l'enfance, vos regards se croisent,
Depuis l'enfance c'est une évidence,
Un jour vous allez vous marier,
Et construire une belle vie sur la terre qui vous a vu naître et grandir !

Mais voilà tu es rentré ce jour là,
Une missive t'attendait : tu devais partir défendre ta patrie, ton pays face à l'ennemi !!

Tu as serré une dernière fois,
Ta belle Ninon qui les larmes plein les yeux t'a dit : "je t'attends, tu peux partir  sans crainte, je vais moissonner pour nous ...."

Quelques lettres te sont parvenues au front,
Tu en as aussi envoyées en ne racontant pas tout ce que tu voyais!
Les corps déchiquetés qui tombaient sur toi,
Les odeurs, la faim qui te rongeait,
Les poux, la mort qui rôdait à chaque instant !

Puis un jour plus de lettres pour Ninon,
Non plus rien !
Elle t'as cru mort, comme tes parents qui se sont fait une raison !
Le chagrin les taraudait !

Une matinée comme les autres une voiture est arrivée !
Deux hommes te transportaient sur un brancard!
"Voilà votre fils madame, il a été soigné tant bien que mal !
Maintenant il ne veut plus qu'une chose être vers vous !"

La joie n'a été que de courte durée !
Les larmes de joie de tes proches se transformèrent rapidement !
Tous étaient résignés devant cette fatalité, Ninon la première, 
Il n'y avait plus guère que tes yeux qui pouvaient bouger !

Plus de mots dans ta bouche, que des grognements de douleurs !

Les mois ont passé !
Ninon espaça ses visites !
Ta mère te nourrissait comme quand tu étais petit,
Quelque fois dans tes yeux on voyait que tu demandais : laissez moi mourir !

Un jour Ninon est revenue !
Elle s'est baissée vers toi pour te baiser le front !
Tu as aperçu à son annulaire gauche une bague dorée,
Et surtout son  ventre  bien arrondi !
Là tu as compris !
Ton corps n'était qu'une loque mais ton cerveau était intact,
Tes émotions démultipliées, ton amour encore si profond !

Elle s'est éloignée, sans se retourner !
Elle pleurait mais ne te l'as pas montré !
Toi tu as respiré profondément !
Le soir ta mère horrifiée t'a retrouvé sans vie !
Ton coeur avait cessé de battre !
Une larme avait séchée sur ta joue émaciée !
Mais ton visage était détendu, un vague sourire sur les lèvres !!

Ta patrie a oublié tes blés dorés, ton ciel bleu,
Ta patrie a oublié tes yeux plein de projets,
Pour elle tu as donné ta vie !

Tu peux te reposer,
Ninon a moissonné ....

Véronique Blandin 

La Rose et le réséda

Véronique Blandin

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit !
- Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles Beaudelaire

Aujourd'hui j'apprends avec un grand soulagement que monsieur Obama est de nouveau le président des USA et pour plein de raisons je suis vraiment contente ! Pour moi c'est un sacré grand homme qui représente beaucoup ! Merci Monsieur Obama !

Et puis à l'instant on vient d'annoncer l'auteur qui obtient le  Prix Goncourt 2012: Jérôme Ferrari !! Moi j'aime bien son parcourt (il a commencé par un recueil de nouvelles et c'est un philosophe) en plus il n'avait pas été autant médiatisé et je trouve très bien ce résultat ! Les autres livres n'en sont pas moins intéressants !

BRAVO A TOUS LES DEUX !!!!

Véronique Blandin

Aujourd'hui nous parlerons donc des deux autres auteurs qui peuvent obtenir le Prix Goncourt 2012 !

Joël Dicker (qui semble pour beaucoup l'un des favoris) d'origine suisse écrit son deuxième roman (en 2005 il écrit une nouvlle Le Tigre) : La vérité sur l'affaire Harry Quebert qui obtient récemment le Prix du Roman de l'Académie Française, un roman original (oui la couverture : j'adore...). Il est édité par : les Editions Fallois/l'Age d'homme.

"La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, qui débute en 2008, année de l'élection de Barack Obama. A New York, Marcus Goldman, jeune auteur à succès, est en panne d'inspiration. Plus son éditeur le tanne, plus il est sec. Un événement va tout faire basculer : son vieil ami et professeur, l'écrivain renommé Harry Quebert, est accusé du meurtre de Nola, trente ans plus tôt. Le corps de l'adolescente de 15 ans vient d'être retrouvé dans son jardin. Convaincu de l'innocence de son mentor, dont il découvre qu'il fut éperdument amoureux de Nola, Marcus abandonne tout pour mener sa contre-enquête dans le New Hampshire et sortir Harry du cauchemar. "

Et puis enfin le livre de Patrick Deville aux Editions du Seuil :  Peste et Choléra ! Il vient d'obtenir le Prix Fémina et est en lice aussi pour le Prix Renaudot !

"« Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger. » Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené la vie la plus mouvementée. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, Patrick Deville a suivi les traces de Yersin autour du monde, et s’est nourri des correspondances et documents déposés aux archives des Instituts Pasteur."

Voilà après ces présentations, personnellement je vais lire avec passion ces quatre livres qu'ils obtiennent ou pas prix ou autre car ces auteurs écrivent bien et que j'aime tout lire et que pour me faire mon propre avis, je veux absolument les lire !

Mais quelque chose me dit (comme beaucoup voit Joël Dicker) que Patrick Deville pourrait bien rafler un prix supplémentaire et pourquoi pas le Renaudot !

Alors rendez-vous demain pour le résultat ! Et vous vous en pensez quoi ??

Véronique Blandin

"Le sermon sur la chute de Rome" de Jérôme Ferrari chez Acte Sud ! L'un des quatre finalistes pour le Goncourt 2012, celui que je vous présente aujourd'hui , 6ème roman de Jérôme Ferrari ! Roman philosophique qui nous améne à nous questionner à travers une banale histoire d'aujoud'hui !

"Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre. Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies." (site Actes Sud)

Voilà le deuxième pour aujourd'hui, aux Editions Bougois  Linda Lê nous propose "Lame de fond":

«Je n'ai jamais été bavard de mon vivant. Maintenant que je suis dans un cercueil, j'ai toute latitude de soliloquer. Depuis que le couvercle s'est refermé sur moi, je n'ai qu'une envie : me justifier, définir mon rôle dans les événements survenus, donner quelques clés pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui n'est qu'un fait divers. Je n'ai pas un penchant au regret, mais il me faut faire mon examen de conscience, si inutile qu'il soit désormais. Le souvenir que je laisse est celui d'un partisan des solutions hybrides, habitué à ajourner, soucieux de n'exaspérer personne, de ne pas empirer les choses en manquant de diplomatie. Je ne suis pas un de ces vieux hiboux formalistes, ni un de ces faiseurs d'embarras toujours persuadés d'être supérieurs à tout le monde. Non, j'ai veillé à ne pas incommoder mes proches, pas seulement par horreur des dissensions domestiques, mais parce que je ne suis pas un homme à problèmes.»

Demain les deux autres livres ....

Véronique Blandin

Parce ce je suis certaine que la plupart des gens qui écrivent au fond d'eux même si on leur disait demain : " Tu es dans les finalistes pour le Prix Goncourt" seraient très contents, malgré ce que beaucoup peuvent raconter et dénigrer sur les prix littéraires !!

Oui le 7 novembre prochain, on annoncera de Beyrouth qui sera lauréat ("Notre présence à Beyrouth est importante symboliquement pour la francophonie et pour le Salon du livre. Les Libanais en sont très touchés", a souligné l'un des jurés, Pierre Assouline) ! Je vous présente les 4 derniers en lice !

Quatre livres qui, a mon sens, méritent le prix, ayant lu les résumés et pu voir certains dans les émissions littéraires et autres, en tous les cas ça m'a donné très envie de lire ses quatre ouvrages !

                                                          Patrick Deville pour Peste et Choléra (Seuil),

Joël Dicker pour La vérité sur l'affaire Harry Québert (Fallois),

                           Jérôme Ferrari pour Le sermon sur la chute de Rome (Acte Sud) 

Linda Lê pour Lame de fond (Bougois) sont les quatre heureux élus !

Il semble que Joël Dicker soit le favori à en entendre les média et les critiques (même Eric Naulleau pense qu'il est meilleur que les trois autres pourtant toujours très rude dans ses critiques même si je trouve que souvent il peut avoir raison  ....) ! Mais rien n'est jamais acquis et tout cela ne sont que des pronostics les autres sont de très bons auteurs ! A partir de demain je vais vous présenter les auteurs et leur livre en course pour ce Pris Goncourt 2012 !

Et vous les avez vous déjà lus ?? Vous aimez qui ??

Véronique Blandin

Je viens de terminer hier soir, le livre d'Henri Borlant : "Merci d'avoir survécu" ! (Editions Le seuil) ! Témoignage poignant de cet homme au destin incroyable, seul survivant des six mille enfants juifs de France de moins de 16 ans déportés à Auschwitz en 1942 !

Je m'attache au quotidien à chercher le plus possible de témoignages sur cette période horrible qui me fait frémir ! Pourquoi me direz-vous ? J'ai toujours eu cette préoccupation de ne jamais vouloir oublier alors que personnellement, il est évident que je n'ai jamais vécu cette période, cette guerre, ce génocide ... Par contre mes parents, nés en 1931 et 1932, n'ont jamais oublié, même si ils en parlent par bribes, avec pudeur ! Dans mon entourage familiale, il y a eu des résistants, des gens prisonniers (Baptiste mon grand-père de coeur) ! Je sais les horreurs qu'il a vécu en Allemagne, les humiliations etc !!

"Merci d'avoir survécu" - Henri Borlant par EditionsduSeuil

Et non il faut en parler, il faut savoir pour que plus  jamais ça ne recommence, pour que les génocides qui existent encore sur notre planète cessent !!!

En lisant le livre de Monsieur Henri Borlant, j'ai pleuré, oui pleuré ! Mais j'ai aussi compris qu'il ne faut jamais céder, toujours croire qu'un événement peut arriver pour survivre !

Ces personnes qui ont vécu dans ces camps et qui peuvent encore témoigner, disent souvent que c'est leur devoir de le faire, même si c'est loin d'être facile, même si parfois ils ont attendu des décennies pour le faire ! Mais je pense que c'est aussi à nous les nouvelles générations de chercher à comprendre cette période immonde, de ne jamais oublier, de s'imaginer qu'un jour cela peut recommencer !! C'est à nous de prendre le relais car au fur et à mesure du temps ces personnes bien sûr ne survivent plus et vieillissent !! C'est à nous d'en parler, de l'évoquer ....

Je vous conseille donc ce livre ! Pour moi Monsieur Borlant est un héros !

Ecoutez bien les paroles de la chanson de Jean Ferrat (Nuit et Brouillard) :

"On me dit à présent que ces mots n´ont plus cours, Qu´il vaut mieux ne chanter que des chansons d´amour, Que le sang sèche vite en entrant dans l´histoire, Et qu´il ne sert à rien de prendre une guitare, Mais qui donc est de taille à pouvoir m´arrêter? L´ombre s´est faite humaine, aujourd´hui c´est l´été, Je twisterais les mots s´il fallait les twister, Pour qu´un jour les enfants sachent qui vous étiez !!!"

JEAN FERRAT NUIT ET BROUILLARD LIVE CLIP CHANSON... par kirivalse

Véronique Blandin

Je voudrais juste être un souffle,
Que l'on retient discrètement.

Un souffle chaud, léger,
Qui laisse derrière lui un souvenir impérissable !

Un souffle d'espoir,
Pour ceux qui le soir restent seul dans le noir...

Un souffle maternelle,
Sur la plaie béante de l'enfant au genou éraflé !

Un souffle si imperceptible,
Que seul l'amoureux discret saurait déceler !

Un souffle mystérieux,
Dont on ne pourrait deviner d'où il vient ?

Juste un souffle,
Qui s'envole doucement comme une plume,
Laissant une impression d'infinie volupté...

Véronique Blandin

Véronique Blandin

Je me souviens les samedis après-midi vers l'âge de 12 ou 13 ans, avec mon père, on regardait : La Quatrième dimension ! et Hitchcock présente !

J'aimais beaucoup et la façon d'Hitchcock de dire : "Bonjour, aujourd'hui...." !! "Bonsoir..."

Hitchcock est pour moi le maître du suspens et j'aime beaucoup sa façon de tourner ses films ! "Les oiseaux" restent pour moi un film culte et incontournable !

Véronique Blandin

Promenade à seize ans !

La terre souriait au ciel bleu.
L'herbe verte
De gouttes de rosée était encore couverte.
Tout chantait par le monde ainsi que dans mon coeur.
Caché dans un buisson, quelque merle moqueur Sifflait.
Me raillait-il ?
Moi, je n'y songeais guère.
Nos parents querellaient, car ils étaient en guerre
Du matin jusqu'au soir, je ne sais plus pourquoi.
Elle cueillait des fleurs, et marchait près de moi.
Je gravis une pente et m'assis sur la mousse A ses pieds.
Devant nous une colline rousse
Fuyait sous le soleil jusques à l'horizon.
Elle dit : "Voyez donc ce mont, et ce gazon Jauni, cette ravine au voyageur rebelle !"
Pour moi je ne vis rien, sinon qu'elle était belle.
Alors elle chanta.
Combien j'aimais sa voix !
Il fallut revenir et traverser le bois.
Un jeune orme tombé barrait toute la route ;
J'accourus ; je le tins en l'air comme une voûte
Et, le front couronné du dôme verdoyant,
La belle enfant passa sous l'arbre en souriant.
Émus de nous sentir côte à côte, et timides,
Nous regardions nos pieds et les herbes humides.
Les champs autour de nous étaient silencieux.
Parfois, sans me parler, elle levait les yeux ;
Alors il me semblait (je me trompe peut-être)
Que dans nos jeunes coeurs nos regards faisaient naître
Beaucoup d'autres pensers, et qu'ils causaient tout bas
Bien mieux que nous, disant ce que nous n'osions pas.

Guy De Maupassant (1850-1893)