C'est en observant son chat Ziggy, depuis maintenant 14 ans, que Stephane Garnier a eu l'idée d'écrire ce livre !
Comme les amoureux des chats le savent bien, nos compagnons félins préférés sont : indépendants, autonomes, charismatiques, libres .... observateurs, calmes, pensifs voire penseurs, élégants, prudents .... câlins quand il en ont envie, rêveurs....
Stephane Garnier nous invite grâce à son livre à mieux vivre en tentant d'adopter la "zenitude" de nos chats, leur art d'être heureux à travers diverses astuces, de phrases "félines" ... devenir heureux comme un chat ... quel bien joli programme qu'il nous propose là ...
Et je ne peux que le rejoindre dans ses constatations ...
J'ai toujours observé les chats qui me suivent depuis mon enfance .... et depuis septembre 2016, notre vie a été bousculée par notre petite Madame Peluche ...
Photo personnelle Véro Blandin
Il faut dire qu'elle a su très vite prendre sa place, dans la maison mais surtout dans nos coeurs .... Plus que câline ! Ronrons et caresses ponctuent notre journée, jeux et ruses, amusements, bêtises aussi .... On ne pourrait imaginer notre vie sans elle ... depuis un mois et demi, Madame Peluche chasse, rêve dans les herbes folles, gambade, se prélasse, joue dehors en toute liberté ...Et nous rapporte quelques cadeaux dont elle a le secret ... Mais n'a jamais cessé d'être câline et affectueuse ... Cette chatte n'a peur de rien. Elle est très curieuse et sait se faire respecter quand un de ses congénères s'aventure dans sa propriété ... Elle est même téméraire quand elle ose provoquer les bovins étonnés qui tentent de la chasser ... et même les chiens du fermier n'ont qu'à bien se tenir ...enfin là tout de même je veille au grain ...
Photo Personnelle Véro Blandin
Non vraiment je ne vais pas cesser de si tôt d'arrêter d'observer Madame Peluche et certainement "d'agir et de penser" comme elle et de plus en plus .... si seulement les humains étaient un peu plus "félins" ....
"Agir et penser comme un chat " de Stephane Garnier aux Editions de L'Opportun
Je me passionne depuis peu, pour Les "Lettres à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke ...
Je pense que son livre va me suivre très très longtemps ... Il a tout dit et tellement bien ...
Un jeune cadet de l'école de l'Empire Austro-Hongro, sollicite le poète, ce dernier lui répond 10 lettres. Dix lettres qui sont aujourd'hui considérées comme un "guide spirituel".
Je retiens aujourd'hui un extrait de la première réponse faite au jeune Franz Kappus, le 17 février 1903, un extrait un peu long mais tellement fort. J'ai souligné les moments qui me semblent les plus importants et qui m'interpellent le plus .... :
"Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriezvous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : « Suis-je vraiment contraint d’écrire ? » Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois », alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature.Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. N’écrivez pas de poèmes d’amour. Évitez d’abord ces thèmes trop courants : ce sont les plus difficiles. Là où des traditions sûres, parfois brillantes, se présentent en nombre, le poète ne peut livrer son propre moi qu’en pleine maturité de sa force. Fuyez les grand sujets pour ceux que votre quotidien vous offre. Dites vos tristesses et vos désirs, les pensées qui vous viennent, votre foi en une beauté. Dites tout cela avec une sincérité intime, tranquille et humble.Utilisez pour vous exprimer les choses qui vous entourent, les images de vos songes, les objets de vos souvenirs. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. Pour le créateur rien n’est pauvre, il n’est pas de lieux pauvres, indifférents. Même si vous étiez dans une prison, dont les murs étoufferaient tous les bruits du monde, ne vous resterait-il pas toujours votre enfance, cette précieuse, cette royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez là votre esprit. Tentez de remettre à flot de ce vaste passé les impressions coulées. Votre personnalité se fortifiera, votre solitude se peuplera et vous deviendra comme une demeure aux heures incertaines du jour, fermée aux bruits du dehors. Et si de ce retour en vous-même, de cette plongée dans votre propre monde, des vers vous viennent, alors vous ne songerez pas à demander si ces vers sont bons. Vous n’essaierez pas d’intéresser des revues à ces travaux, car vous en jouirez comme d’une possession naturelle, qui vous sera chère, comme l’un de vos modes de vie et d’expression. Une œuvre d’art est bonne quand elle est née d’une nécessité. C’est la nature de son origine qui la juge.......;"
Une chose est sûre, c'est que désormais, je vais souvent évoquer Rainer Maria Rilke sur mon blog et me plonger dans son oeuvre de poète, de nouvelliste ....
Comme en 2002, l'éternel recommencement ..... Désormais en France on ne vote pas pour des idéaux, pour des convictions profondes, on vote pour éviter le "moins pire" .... Et le moins pire n'est pas le mieux ...
Oui c'est une mascarade et elle ne me fait pas rire ...
Ma seule réponse :
"Je n'ai pas désarmé, et je ne désarmerai pas, devant la montée de tout ce qui est vulgaire, grossier, raciste, tout ce qui rétrécit l'homme comme peau de chagrin. " JEAN FERAT
C'est au Musée de l'Homme à Paris depuis le 31 mars 2017, que se tient l'exposition temporaire : Nous et les autres : des préjugés au racisme ... jusqu'au 8 janvier 2018 !
Présentation faite sur le site du Musée de l'Homme :
"Avec la volonté d’apporter un éclairage scientifique sur les comportements racistes et les préjugés, le Musée de l’Homme réaffirme son identité, celle d’un lieu de débats, d’échanges et de transmission des savoirs.
Au croisement de l’anthropologie, de la biologie, de la sociologie et de l’histoire, l’exposition s’appuie sur des études menées par les chercheurs en sciences de l’Homme et de la société. Elle propose un parcours accessible à tous, qui s’attache à décrypter pourquoi et comment se mettent en place de tels phénomènes dans des sociétés, à un certain moment de leur histoire.
Dans une scénographie immersive originale qui place par exemple le visiteur au cœur d’une salle d’embarquement d’aéroport ou d’une terrasse de café, le public est invité à comprendre les mécanismes individuels et collectifs qui conduisent au rejet des "autres", et à prendre conscience des discriminations dans la société française aujourd’hui.
Avec "NOUS ET LES AUTRES – Des préjugés au racisme", le Musée de l’Homme donne des clés de compréhension à ses visiteurs et encourage leur réflexion personnelle pour déconstruire les préjugés qui persistent dans les consciences. "
Cette citation de Toni Morisson m'a interpellée et je trouve qu'elle illustre très bien cette exposition :
"Quand je me suis réveillée, je me suis rappelé que la liberté n'est jamais gratuite, il faut lutter pour l'obtenir, travailler pour l'obtenir, et s'assurer qu'on est capable d'en faire usage !"
Et oui, pourquoi on en arrive au racisme ? Une exposition qu'il ne faut pas rater, pas négliger ... surtout dans nos époques tourmentées !!!
Un éclairage scientifique qui permet de comprendre et de se sentir concerné ..
Conférences, expériences, expositions .... et si un jour on finissait par s'accepter ... tel que l'on est au-delà des apparences .....
Dès cette après-midi, à partir de 14 h à Lurcy-Lévis, je serai en dédicace avec mes amis Jean-Noël Leblance et Michel Chastaing lors de la 2éme rencontre littéraire ...
Et nous serons aussi présent dimanche 26 mars toute la journée ....
Nous vous attendons nombreux .... Les Coeurs Cabossés n'ont pas cessé de battre ....
C'est avec un grand plaisir que nous retrouverons Dominique Drouin pour une séance de dédicaces demain, samedi 25 mars 2017 à la Librairie de la Presse de Decize, dès 9 h 30 à 12 h.
Venez nombreux découvrir l'auteur et ses livres. Venez partager ce moment de convivialité autour de son oeuvre !
Vous pouvez le découvrir sur son site internet dont voici le lien :
http://scriptogram.free.fr/scripto0.htm
Bonne matinée autour de Dominique Drouin et de ses livres ...
Les premiers jours du printemps pointent leur nez doucement ... Premières jonquilles, violettes .... les oiseaux batifollent gaiement ....
Tout cela annonce la belle saison et nous rapproche un peu plus du salon de la nouvelle de Decize organisé par l'Association Lire sous les Halles ... avec son concours de nouvelles amateur, son prix Litter'halles .... Mais qui va bien pouvoir succéder à François Salmon lauréat 2016 avec son recueil "Rien n'est rouge" ? Pour le savoir rendez-vous le 21 mai 2017 à la salle des fêtes de Decize où plein de surprises vous attendent et tous les membres de Lire sous les Halles et ses bénévoles vous attendent aussi avec impatience ...
Mais pour l'instant ils sont tous,dans les préparatifs et surtout depuis juillet 2016, les comités de lecture ont lu les recueils sélectionnés pour ce prix ! Et je suis en mesure de vous parler, déjà des 7 finalistes retenus pour la deuxième partie .... en attendant le résultat le 21 mai 2017, voilà les heureux auteurs et les recueils finalistes :
Les maisons aussi ont leur jardin secret de Véronique Pingault (Editions Quadrature)
Au-delà des halos de Laurent Baritz (Antidata)
Dernier avis avant démolition de Fabien Maréchal (Antidata)
Vent du boulet de Sylvie Dubin (Paul et Mike)
Avec mes meilleurs sentiments de Jean-Noël Blanc (Le Réalgar)
Anicroches de Jacques Saussey (Mosesu)
L'effroyable beauté de vivre de Bertrand Rutz (Le Jasmin)
Les comités de lecture sont en plein travail de lecture et donc pour l'instant le suspens reste entier ! J'ai comme l'impression d'avoir déjà mon coup de coeur mais chut .....
Pour connaître le résultat, rencontrer les auteurs, les éditeurs, le lauréat de 2016 qui remettra le bois flotté -symbole de notre salon et du prix - , la remise des prix du concours de nouvelles etc venez nous retrouver à la salle des fêtes de Decize le dimanche 21 mai 2017 dès 10 h ....
A bientôt pour le programme complet .... ça fait du bien le printemps ....
Un petit tour sur le site de Lire sous les halles : http://liresousleshalles.eklablog.com/
Je pense que c'est toute l'année que les femmes devraient être mises à l'honneur.
Mais comme on a décrété que le 8 mars était leur journée ....
Je voudrais simplement évoquer le nom de celles qui ont marqué l'humanité soit en écrivant, soit en se battant pour des causes importantes, soit en faisant avancer la science, soit en marquant l'histoire avec un grand H, en faisant changer les lois trop souvent imposées par une société d'hommes ... : la liste qui suit est une liste de femmes qui comptent pour moi, qui comptent pour tous. Je les nomme ni dans l'ordre alphabétique, ni dans un ordre de préférence, pour moi elles sont toutes sur la même marche, la première...
Lucie Aubrac (Résistante pendant l'Occupation Allemande et contre le régime de Vichy Seconde Guerre Mondiale), Marie Curie (Prix Nobel de Physique, et de Chimie, découvre le radium et le polonium, grands travaux sur la radioactivité), Mère Thérésa (Prix Nobel de la Paix, action contre la pauvreté à Calcutta, créatrice des missionaires de la Charité), Rosa Park (Figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux USA, lutte avec Martin Luther King), Colette (Femme de lettres, 2éme femme élue membre de l'Académie Goncourt et puis présidente), Louise Michel (Figure importante de la Commune de Paris) Simone Veil (Ancienne magistrat, ministre de la Santé, célèbre pour avoir dépénalisé l'interruption volontaire de grossesse), Jacqueline Sauvage (qui a osé se battre contre l'injustice après avoir tué son mari qui la violentait etc après 40 ans de mariage et de souffrances ... ) Simone de Beauvoir (Romancière, philosophe, a pris part dans les années 70 au mouvement de libération des femmes..) Maria Callas (cantatrice grecque) Françoise Dolto (Pédiatre et psychanalyste spécialiste des enfants ....), Benoite Groult (Romancière, militante féministe) Marguerite Yourcenar (Femme de lettres, première femme élue à l'Académie Française en 1980...), Simone Ségouin (Nom de guerre "Nicole Minet" a rejoint et combattu avec les partisans de 1941 à 1944), Jeanne Manford (Enseignante et militante pour la cause des homosexuels aux USA),
Anémonia ma petite bulgare,
Soeur Marthe ...
Ma maman ...
Cette liste est loin d'être compléte ....
Et puis tout simplement écouter celui qui en parle si bien ....
Il revient toujours au même endroit à chaque fois. Se pose lourdement, Son regard se perd dans les tourments de l'océan trop grand. C'est ici qu'elle a déposé les armes. Lui, il y sème ses larmes pour mieux la retrouver. Les embruns salés s'attardent sur ses joues, Un peu comme les baisers volés qu'elle lui donnait encore souriante. Son image troublée s'efface sous les remous de la mer glacée. Il sent sur son front, Ses mèches longues comme autant d'algues mourantes à ses pieds. Les yeux fermés, fiévreux, Il sent le vent facétieux jaspinant à lui faire tourner la tête. De sa main tremblante, Il jette dans les tourbillons émouvants, Une rose pourpre comme les lèvres de sa belle endormie. Et au loin dans l'horizon trop gris, Résonne le chant enivrant, leitmotiv grisant, D'une sirène envoûtante criant désespérément :
Hier soir, très tard sur France 2, a été diffusé le film "La dame du 6" court métrage documentaire (Oscar 2014 du meilleur documentaire), réalisé par Malcom Clarck avec pour voix off, Patrick Bruel !
Je suis bouleversée car il raconte l'histoire d'Alice Herz-Sommer, 109 ans, l'une des rescapées du camp de Terezine, antichambre d'Auschwitz ...
Et c'est incroyable son histoire est tellement similaire à l'histoire d'une de mes nouvelles. Une de mes nouvelles qui est dans mon recueil qui je l'espère sera bientôt publié ....
Cette histoire écrite il y a longtemps, je l'ai retravaillée pour l'inclure dans mon recueil ! Et je tiens énormément à cette nouvelle !
C'est pour cette raison, que dès que France 2 a fait la bande annonce pour cette diffusion, mon sang n'a fait qu'un tour et je suis très émue encore maintenant ..
Alice Herz-Sommer est sa formidable histoire et cet amour pour la musique qui l'a sauvée tout comme mon héroïne, grâce à la musique et à Raphaël Schächter (personnage réel évoqué dans ma nouvelle)...
Quand j'ai inventé cette nouvelle, je n'avais pas connaissance d'Alice Herz-Sommer ! Alors je me dis qu'il y a peut-être un signe, qu'il ne peut pas en être autrement que mon recueil sorte ...
Si vous avez manqué ce film il existe en dvd ...
Je voudrais avoir une grande pensée pour Alice Herz-Sommer qui est décédée à l'âge de 110 ans quelques jours après la sortie du film et le jour de mes 44 ans ... quelle femme formidable et d'une telle sagesse ...
Sur ma liste de mes rêves à réaliser avant le grand voyage, faire un disque des chansons que je préfère, Juliette Greco figure en excellente place ...
Une de nos plus grande chanteuse fête aujourd'hui ses 90 ans ...
Sa carrière est immense et elle a côtoyer les plus grands comme Miles Davis avec qui elle a failli se marier. Elle chante du Brel, du Gainsbourg, du Léo Ferré ... C'est une figure importe de la "Rive gauche" où les intellectuels philosophent et refont le monde : l'existensialisme est alors né. Elle y rencontre Sarthre par exemple. Elle est aussi comédienne au théâtre, au cinéma et dans des feuilletons télévisés comme Belphégor ou le Fantôme du Louvre.
J'aime son timbre de voix si particulier, son charisme, cet sobriété qui font d'elle une très grande dame...
Rien de mieux que d'écouter Juliette Gréco dans quelques titres : comme "Si tu t'imagines" texte de Raymond Queneau et musique de Joseph Cosma de 1950, "Je suis comme je suis " texte de Prévert et muisique de Joseph Cosma de 1951, "Je hais les dimanches" texte de Charles Aznavour et musique de Florence Véran de 1951, "Il n'y a plus d'après " chanson de Guy Béart de 1960....
(Louis Aragon et Elsa Triolet venus féliciter Jean après son spectable à Bobino en 1965 accompagné de son épouse Christine Sèvres)
... avec Jean Ferrat ... et Aragon...
Dans ce dernier volet, j'ai voulu le consacrer aux textes d'Aragon mis en musique par Jean...
Évidemment, il est impossible de parler des chansons d'amour de Jean Ferrat sans parler d'Aragon ... Jean est un grand amoureux de la poésie. Il met dans les années 50, des textes de ce dernier, en musique et tente de lui présenter lors d'une séance de dédicaces mais c'est un fiasco car le grand poète est appelé ailleurs. Jean alors, n'ose pas insister. C'est en 1961, que ces deux grands hommes se rencontrent vraiment. L'un déjà l'auteur que l'on connaît, et l'autre un tout jeune artiste à la carrière prometteuse qui n'est plus à démontrer aujourd'hui.
Louis Aragon écoutant "J'entends, j'entends" émet le souhait de rencontrer Jean pour le féliciter ! Jean se rend chez le poète et dés lors l'amitié qui se tisse ne s'arrêtera jamais.
Jean Ferrat lors de cette première rencontre était timide et avouera : "j'était content que Louis Aragon meuble la conversation". "Il avait de l'estime pour moi" dira Jean. "C'était un personnage célèbre et j'étais un petit jeune homme inconnu. Il y avait non seulement une différence de notoriété mais d'âge...J'étais intimidé. Il était familier, très simple... Je crois qu'il a senti qui j'étais...."
Aragon approuve le travail de Jean, le choix des vers qu'il décide de mettre en musique.
Jean restera toujours très impressionné et admiratif de Louis Aragon :
"C'était un homme qui portait beau. Un homme très vieille France, un aristocrate, très fin, très maître de lui. Assez impressionnant. .... Après je l'ai revu tous les ans ou tous les deux ans, régulièrement. A cette époque je sortais un disque tous les ans, et dans chaque livraison, je chantais un ou deux poèmes d'Aragon. J'allais donc lui faire écouter ce que je faisais pour avoir son accord."
C'est donc 31 textes d'Aragon, qu'il mettra en musique et chantera avec le succès qu'on lui connaît.
Cette belle histoire d'amitié toute en délicatesse, en respect, en admiration réciproque, témoigne que les poétes, les artistes, ne sont jamais vraiment seuls, que leur oeuvre tient souvent à des rencontres primordiales ... Jean Ferrat ne cessera jamais de rendre hommage au grand homme de lettres qu'était Louis Aragon.
Les chansons comme Les yeux d'Elsa (évoquée dans un volet précédent), Nous dormirons ensemble (1963), Que serais-je sans toi (1965), C'est si peu dire que je t'aime (1965), Heureux celui qui meurt d'aimer (1967), Aimer à perdre la raison (1971), Le malheur d'aimer (1971), Elle (1994) ... sont les textes d'Aragon évoquant l'amour !
En voilà quelques exemples :
L'oeuvre de Jean est donc jalonnée des textes d'Aragon. A noter qu'en 1971, l'album "Ferrat chante Aragon" sort avec 10 titres (dont C'est si peu dire que je t'aime, Robert le diable, Le malheur d'aimer ....) ! En 1995, un album de 16 chansons sort (le dernier de Jean) tous les textes sont d'Aragon. Je précise qu'en 1971, Jean sort aussi un album qui ne comporte qu'un texte d'Aragon "Aimer à perdre la raison" texte qui donnera le titre de l'album.
Voilà cette parenthèse sur les chansons d'amour de Jean Ferrat se termine aujourd'hui ! Mais ce n'est sûrement pas la dernière fois que Jean poussera la porte de mon blog .....
Toute l'oeuvre de Jean Ferrat, est parsemée de poésie, d'humour, et de tendresse !
Les paroliers qui ont travaillé avec lui ont su lui écrire des textes sur mesure et lui y coller sa musique tout aussi poétique !
Si dans le volet numéro 2, nous étions sur le registre léger aujourd'hui on s'en éloigne, un peu !
Dans les chansons proposées aujourd'hui, Jean parle de l'amour en général, de cet état fébrile où l'on se trouve et ce que laisse comme traces et souvenirs : l'Amour ...
Dans "Eh l'amour", Jean Ferrat qui écrit les paroles et la musique en 1961, fait une sorte de constat sur l'amour et personnifie ce qui fait marcher le monde en quelque sorte. Le monde de la chanson, du cinéma, de la littérature qui au nom de l'amour parfois la mettent "à toute les sauces" même si lui écrit sur l'amour .... Il évoque discrétement l'amour que l'on achéte , il s'en excuse même : "Eh l'amour, tes gigolos ont su trouver le filon, qu"ils fassent la rue ou qu'ils fassent des chansons.....Eh l'amour, si tu veux bien ce soir, oublie donc tes trottoirs, tes pin-up tes dollars, eh l'amour et reviens moi tout nu sur tes ergots, comme j' t'ai connu quand on était jeunot, et qu'on avait rien sur le dos ..."
On retient une certaine nostalgie à retrouver l'amour pur qu'il a connu jeune, ce doux goût de l'amour à 15 ans quand on est encore tout "neuf" et plein d'illusions ...
On découvre là, un Jean Ferrat amoureux de l'amour avec un grand A .... "Eh l'amour, déploie tes ailes comme un vrai chérubin, on arriv'ra sans doute un beau matin, au septième ciel et même un peu plus loin !" ...
Henri Bassis en 1964 écrit pour Jean (qui en fait la musique) , "Autant d'amour, autant de fleurs" !
Dans cette chanson aux rythmes marqués "années soixante", c'est la diversité que veut mettre en avant Jean Ferrat ! Comme souvent, il est en avance sur son époque ou plutôt bien ancré dans la société où les moeurs évoluent vitesse grand "V" et où la liberté sexuelle s'émancipe ...
"Il est noir elle est blanche; elle est jeune il est beau, la main le long des hanches glisse comme un oiseau ..."
Le refrain ciselé se retient merveilleusement bien : " Autant d'amour, autant de fleurs, y 'en a de toutes les couleurs, De flamme ou d'ombre, de neige ou miel, toutes les roses se confondent , tous les amours qui sont au monde, font comme une arche d'arc-en-ciel !
Il n'y a pas qu'un amour, mais une multitude autant que de fleurs... toute la richesse de notre monde ...
En 1980, Jean écrit la musique et les paroles d'une de ses chansons les plus connue du grand public : L'amour est cerise ...
C'est toute en sensualité qu'il nous parle de l'amour... mais aussi sans détour, c'est toute la subtilité de cette chanson. L'amour physique qu'il magnifie avec talent sans vulgarité aucune ...et le temps des cerises qui passe, nostalgie ... : Défions le monde et ses interdits, ton plaisir inonde ma bouche ravie, vertu ou licence, par Dieu je m'en fous, je perds ma semence en ton sexe roux ...."
Ce temps des cerises de Jean Ferrat est à savourer sans modération....
Donc aujourd'hui, un petit panel qui nous montre encore toute la poésie de Jean et sa manière bien à lui de décrire ce qui anime si bien le monde : L'Amour ... Son oeil critique est aiguisé et il n'est pas toujours indulgent avec lui même ! Il sait si bien en parler et n'est pas dupe sur le monde ... encore et toujours ... !
Il reste encore tant de chansons de Jean dont je veux vous parler ....
J'ai besoin de partager mes diverses passions, surtout celles pour la littérature, l'écriture et l'art en général. Partager mes révoltes, mes coups de coeur...etc ! M'exprimer et échanger.... Découvrir aussi ce que vous avez à me dire, à me raconter....